plan de préservation
des chats naturels
Sauver une race de chat naturelle
Le monde abrite encore quelques races naturelles de chats. En fonction de la zone géographique dont elles sont endémiques, elles ont développé des caractéristiques physiques et des caractères uniques. Malheureusement, comme de nombreuses autres espèces naturelles, ces chats sont sur le point de disparaître. Il est donc urgent et nécessaire de tout faire pour les préserver. Tel est le rôle de la TIMBA et des éleveurs soutenant l’association.
les différents chats domestiques
- les races naturelles,
- les races modifiées ou crées par l’homme.
les races de chats naturelles
les races de chats "artificielles"
Le type choisi par les éleveurs peut avoir des conséquences catastrophiques sur la santé de la race. C’est choisir un atout physique au détriment de sa survie.Le persan est un excellent exemple de ce phénomène. Les éleveurs ont décidé qu’ils aimaient les chats à tête plate. Avec la modification physique sont apparus les problèmes de santé. Ils ont une tête si aplatie qu’ils ont du mal à respirer, ne peuvent se nettoyer correctement, mais le pire est la malformation cardiaque commune à tous les persans actuels. Leur fourrure est si dense qu’ils ne pourraient survivre sans un brossage quotidien. J’ai personnellement connu une personne qui a retrouvé son persan noyé dans sa gamelle d’eau tellement la forme de sa tête était inadaptée pour se nourrir.
Les hommes sélectionnent avant tout pour eux même. Ce type d’élevage est contraire à la nature du chat. Les races naturelles sont anciennes, certaines existent depuis l’époque des Égyptiens, les races artificielles sont nouvelles;ils n’existent que depuis 100 ans.
des races de chats plus si naturelles
Si l’on en croit les différentes associations félines (CFA, WCF, GCCF, TICA…), les races suivantes sont considérées comme des races naturelles : abyssin, burmese américain, american shorthair, birman, british shorthair, chartreux, dragon li, mau égyptien, bobtail japonais, korat, maine coon, manx, norvégien, persan, bleu russe, siamois, angora turc, turc de van, sibérien et sokoke.
Bien que ces races soient arrivées en Occident en tant que races naturelles sous la surveillance de leurs éleveurs, elles ne le sont plus. Les éleveurs occidentaux ont décidé de les « améliorer ». Celles-ci ont été tellement modifiées que ces nouveaux types ne ressemblent plus du tout aux races originelles. Il suffit de regarder les wichienmaat (siamois) ou les korat de Thaïlande et leurs homologues occidentaux pour comprendre.
En plus de modifier l’apparence des races naturelles, les éleveurs occidentaux ont également affaibli leur santé.
Par exemple, le burmese thaïlandais est une race naturelle en Thaïlande et dans les pays environnants, avec une santé irréprochable. Les plus faibles ne survivent pas. La survie des plus résistants permet aux burmese traditionnels domestiqués d’être en bonne santé.
Les burmese américains, en revanche, ont été soumis à un programme de sélection rigoureux axé sur le physique. Lorsque les éleveurs ont commencé à travaillé un « type », ils ont involontairement développé des problèmes de santé. Les burmese américains sont maintenant porteurs de gènes létaux d’anomalies faciales, ont des difficultés à respirer et souffrent d’anomalies débilitantes au niveau des yeux, du cœur et du système immunitaire. De plus, le nombre de chatons par portée a diminué, ainsi que leur survie – ce qui finalement n’est peut-être pas plus mal…
Les éleveurs de burmese américains doivent toujours avoir de quoi soigner les chatons, notamment des antibiotiques, pour assurer leur survie. Leur système immunitaire est tellement faible que beaucoup meurent très tôt sans intervention médicale.
Le burmese thaïlandais a un nez normal et n’a pas de difficulté à respirer. Les compagnies aériennes ont même classé le burmese américain comme un chat à tête aplatie, comme les bouledogues, pékinois, persans (et assimilés). Elles estiment que leur appareil respiratoire est trop fragile pour supporter les vols et sont donc refusés. Le problème est récurrent avec de nombreuses races naturelles enregistrées auprès des associations félines occidentales. Ce qui était autrefois une race de chat naturellement en bonne santé ne l’est plus.
pourquoi vouloir de telles modifications physiques chez les chats ?
Les éleveurs occidentaux ont essayé «d’améliorer» les races naturelles plutôt que de les entretenir. En conséquence, ils ont créé par inadvertance des problèmes de santé au sein de leur race. Les éleveurs occidentaux élèvent généralement pour l’apparence (phénotype) et non pour le patrimoine génétique (génotype). Plus spécifiquement, beaucoup élèvent pour obtenir un « type » qui plaît, pour gagner des titres (l’une des raisons pour lesquelles je maudis ces expositions félines !). Il y a heureusement encore des éleveurs qui élèvent en prenant en compte avant tout la santé de la race, même s’ils arrive parfois des problèmes au sein de leurs lignées en raison du pool génétique limité. Travailler avec du vivant n’est pas une science exacte.
Pour reprendre l’exemple des burmese américains, le type qui gagne des expositions félines est un chat au nez extrêmement court et les traits arrondis. Cela donne au chat un aspect plus plat, plus « persan ». Plus ils gagnent, plus ils sélectionnent des chats à nez extrêmes dans leurs lignées au point de ne plus du tout ressembler au burmese traditionnel comme ci-dessus.
Le problème de ces éleveurs, c’est que plutôt que de conserver l’aspect et la santé naturels de la race traditionnelle, ils cherchent à «l’améliorer». Pourquoi améliorer un être beau et en bonne santé qui existe depuis des centaines d’années à l’état sauvage ? Dans presque tous les cas, ces améliorations ont été au détriment de la santé. Lorsque l’apparence prime sur la santé, les conséquences peuvent être désastreuses. Certaines races naturelles de l’ouest risquent de disparaître car elles ne peuvent pas survivre sans intervention humaine. Il suffit de regarder le bouledogue américain, qui ne peut plus se reproduire naturellement. La race survit uniquement par insémination artificielle.
Les éleveurs ont sélectionné drastiquement les spécimens et ont réussi à transformer des races qui ne peuvent pas survivre à l’état sauvage et peuvent éventuellement s’éteindre.
la pratique de l'élevage félin doit changer
On ne doit plus « améliorer » mais CONSERVER les races naturelles. Les burmese en Thaïlande sont tout aussi sains et viables qu’il y a 100 ans. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant des burmese et siamois américains. Un éleveur digne de ce nom doit étudier le race et son pays d’origine. C’est en se renseignant sur leurs territoires et la façon dont les races vivent à l’état sauvage que les éleveurs réussiront à maintenir un pool génétique sain.